Méconnaissance des réalités économiques, discours simplistes, mesures idéologiques et contraires à l’intérêt du pays : l’entreprise semble être devenue un bouc émissaire commode pour le gouvernement. La preuve en est le matraquage fiscal que prévoit la loi de finances 2013 qui risque de casser la croissance, d’assécher le financement de nos PME, de démotiver nos talents.
Comment pourrait-il en être autrement, compte tenu de la sous-représentation de l’entreprise dans le monde politique ? A l’Assemblée, beaucoup de députés sont issus du secteur public et ne connaissent pas les contraintes d’un marché concurrentiel mondialisé. Conseillers ministériels et présidentiels donnent parfois l’impression aux entreprises qu’un mur d’incompréhension, voire d’hostilité entoure les décisionnaires politiques. N’a-t-on pas vu le ministre du redressement productif s’en prendre violemment au PDG de Sanofi ?
En pleine guerre économique, cette absence de mixité culturelle dans les cercles décisionnels français est un handicap pour notre pays. Culture administrative et culture économique doivent pouvoir se parler et se comprendre. Dépourvus d’expériences pratiques, nos hauts fonctionnaires développent souvent une vision de l’économie trop éloignée de la réalité vécue par les entreprises. Trop souvent, ils ne semblent pas prendre en compte le fait qu’avant de taxer et redistribuer la richesse il faut d’abord la créer ! Doit-on rappeler que la croissance ne vient pas de l’Etat, mais des entreprises, qui ont besoin de capitaux et de compétitivité pourinvestir et créer des emplois ? Malheureusement, le déficit de culture économique des élites dirigeantes françaises n’est pas nouveau. L’ENA a bien intégré dans son cursus un stage en entreprise mais quinze semaines sont insuffisantes. Quant à l’enseignement des sciences économiques au lycée, c’est souvent une vision caricaturale de l’économie, davantage considérée comme un théâtre d’exploitation des hommes qu’un jeu gagnant-gagnant, qui prédomine.
C’est pour réduire cette fracture culturelle entre les sphères économique et administrative que soixante-dix députés se sont réunis autour d’Olivier Dassault, député UMP de l’Oise, pour créer un think tank auquel seront associés les entrepreneurs. La présentation de Génération entreprise-entrepreneurs associés (GEEA) a eu lieu le 16 octobre à l’Assemblée nationale.
Son objectif est de faire de la pédagogie de l’économie en rappelant que l’entreprise est une nécessité vitale pour la France : elle seule produit des richesses, crée des emplois et contribue à financer nos routes, nos hôpitaux, nos écoles. Son ambition est de faire des propositions pour la compétitivité française, qui vient encore de perdre trois places dans le classement du World EconomicForum… avant même le choc fiscal sans précédent que prévoit le gouvernement !
Dans la situation inédite que vit notre pays, il n’est pas normal que le budget 2013 prévoie deux tiers de hausse d’impôts et seulement un tiers de baisse des dépenses publiques. Depuis vingt ans, notre pays a augmenté son nombre de fonctionnaires de plus de 1 million, alors que l’Allemagne l’a réduit de 2 millions. Résultat : nous avons le niveau de dépenses publiques le plus élevé de la zone euro (56 % du PIB contre 46 % en Allemagne) et l’un des plus forts taux de prélèvements obligatoires (nos entreprises, dont 97 % sont des PME de moins de 20 salariés, payent 140 milliards d’euros de plus de charges que leurs concurrentes allemandes par an)… Sans oublier la fiscalité instable et confiscatoire que subissent nos entrepreneurs qui les met en danger et qui peut les obliger à quitter le sol national. Le financement de notre économie, l’avenir de notre protection sociale et la lutte contre le chômage dépendent de nos entreprises… pas de l’Etat.
Olivier Dassault, député de l’Oise, Damien Abad, député de l’Ain, Olivier Audibert-Troin, député du Var, Marcel Bonnot, député du Doubs, Jean-Claude Bouchet, député du Vaucluse, Philippe Briand, député d’Indre-et-Loire, Bernard Brochand, député des Alpes-Maritimes, Gérard Cherpion, député des Vosges,Guillaume Chevrollier, député de la Mayenne, Alain Chrétien, député de laHaute-Saône, Dino Cinieri, député de la Loire, Philippe Cochet, député du Rhône,Jean-Michel Couve, député du Var, Gérald Darmanin, député du Nord, Jean-Pierre Decool député du Nord, Lucien Degauchy, député de l’Oise, David Douillet, députédes Yvelines, Virginie Duby-Muller, député de la Haute-Savoie,Georges Fenech, député du Rhône, Marie-Louise Fort, député de l’Yonne, Jean-Michel Fourgous, ancien député des Yvelines, Laurent Furst, député du Bas-Rhin,Annie Genevard, députée du Doubs, Alain Gest, député de la Somme, Michel Herbillon, député du Val-de-Marne, Patrick Hetzel, député du Bas-Rhin, Laure de La Raudière, député d’Eure-et-Loire, Denis Jacquat, député de Moselle, Christian Kert, député des Bouches-du-Rhône, Jacques Lamblin, député de Meurthe-et-Moselle, Maurice Leroy député du Loir-et-Cher, Véronique Louwagie, députée de l’Orne, Lionnel Luca, député des Alpes-Maritimes, Jean-François Mancel, Député de l’Oise, Thierry Mariani, député des Français établis hors de France,Alain Moyne-Bressand, député de l’Isère, Yves Nicolin, Député de la Loire,Patrick Ollier député des Hauts-de-Seine, Bernard Perrut député du Rhône, Jean-Frédéric Poisson, député des Yvelines, Axel Poniatowski, député du Val-d’Oise,Jean-Luc Reitzer, député du Haut-Rhin, Bernard Reynes, député des Bouches-du-Rhône, Camille de Rocca-Serra, député de Corse-du-Sud, François Rochebloine, député de la Loire, Thierry Solère député des Hauts-de-Seine, Eric Straumann, député du Haut-Rhin, Alain Suguenot, député de la Côte-d’Or, Michèle Tabarot, député des Alpes-Maritimes, Lionel Tardy, député de la Haute-Savoie,Jean-Charles Taugourdeau, député du Maine-et-Loire, Catherine Vautrin,député de la Marne.
Collectif de députés UMP
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