Mardi 11 octobre, alors que le cap des 7200 abonnés sera franchi, Virginie Duby-Muller avec Estelle Bouchet et Raymond Bardet ont rencontré Mme COURTIAL, la 7 200e abonnée, qui réside à Annemasse, ainsi que de son mari et de sa fille. Dans un même temps, Christian Monteil et Josiane Lei étaient la rencontre des agents départementaux sur la Centrale de Traitement et de Régulation des Appels du Département (CTRA), à Meythet.
En 2017, les + de 75 ans seront près de 60 000 en Haute-Savoie. Le Département œuvre au quotidien pour accompagner les seniors, en particulier les plus dépendants ou fragiles d’entre eux, avec une priorité inscrite au schéma gérontologique 2013-2017 : améliorer la prise en charge et la qualité de vie à domicile pour permettre aux personnes âgées de vivre le plus longtemps possible chez elles. Cet engagement fait écho à leur volonté première de rester le plus longtemps possible chez elles.
Il consacrera ainsi 32,2M€ en 2016 pour le versement de l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) à domicile et le financement des services à domicile (ménage, aide à la toilette et à l’habillage, soins infirmiers, portage de repas), le dispositif téléalarme et des mesures d’adaptation du logement ou encore des actions d’accompagnement des aidants.
La téléalarme
En France la téléalarme est peu et mal connue, notamment en comparaison des pays anglo-saxons où le dispositif est plus populaire et touche une population plus jeune. Les chiffres le montrent : la moyenne d’âge pour s’équiper est de 84,5 ans alors qu’elle est de 84 ans pour l’entrée en établissement. Pourtant, la téléassistance est un outil moderne destiné à sécuriser le maintien à domicile mais aussi à créer un lien, notamment pour les personnes seules. Elle doit être une solution pour les familles et les proches dès les premiers signes de baisse de forme mentale et/ou physique, et non une ultime alternative à l’entrée en établissement. De plus, la téléalarme ne s’adresse pas uniquement aux personnes vieillissantes, mais peut être un soutien pour les personnes handicapées ou les personnes touchées par une maladie.
Créé il y a près de 30 ans, le service de la Téléalarme du Département couvre toute la Haute- Savoie et offre aux 7 200 abonnés – dont 1 600 installations nouvelles en moyenne par an – un service d’aide au soutien à domicile, fiable et rapide. L’appareil de Téléalarme permet de solliciter à tout moment, 24h/24 et 7j/7, depuis son domicile, via la ligne téléphonique, une aide adaptée à toute situation. Lorsqu’un problème survient – inquiétude à l’occasion d’un orage, chutes de neige importantes, stress lié à l’isolement ou appels de secours suite à une chute ou une blessure – il suffit de presser le bouton rouge du médaillon/bracelet pour être mis en contact avec un écoutant spécialement formé qui va apporter une réponse immédiate et adaptée à la demande en envoyant l’intervenant le plus proche : famille, voisins et si besoin sapeurs- pompiers ou gendarmerie.
En Haute-Savoie, 210 appels sont traités chaque jour, dont 10% pour du secours. Au total se sont 13 agents du Département qui travaillent pour le service de la Téléalarme, dont un responsable, un chef de projet et 11 opérateurs.
En Haute-Savoie, la téléalarme est accessible pour 20 €/mois (sans frais de mise en service) avec une prise en charge possible par l’APA, la PCH, les mutuelles ou caisses de retraite.
Une plateforme unique pour centraliser les appels d’urgence
Les appels émis par la téléalarme sont centralisés au Centre de Traitement et de Régulation des Appels (CTRA), à Meythet. Il s’agit d’une plateforme qui intercepte toutes les demandes de secours effectuées avec les numéros d’appel d’urgences « 15 », « 18 » ou « 112 ». Il regroupe le CHRA, le SDIS, le service téléalarme du Département, l’Association des Transports Sanitaires d’Urgence (ATSU 74 comprenant 17 entreprises privées), l’Association des Médecins Libéraux pour l’Urgence (AMLU 74) et le numéro d’appel « 115 » pour les urgences sociales. Par ailleurs, même s’ils ne se trouvent pas sur le plateau commun, les autres partenaires publics, comme la police, la gendarmerie, la Direction de la Voirie et des Transports du Département (DVT) et les bases hélicoptères, sont également équipés du logiciel, ce qui renforce la solidarité locale en matière de secours.
Le Dauphiné Libéré, 12 octobre 2016