Séance du mercredi 21 décembre
Monsieur le Premier ministre, avec 19 000 naissances de moins qu’en 2014, 2015 fut l’année la plus faible pour la natalité française depuis vingt ans. Ce résultat reflète assurément le manque d’ambition de votre politique familiale,…
La famille française a été particulièrement malmenée au cours de ce quinquennat.
Avec le versement de la prime de naissance seulement trois mois après l’arrivée de l’enfant, vous ne prenez pas en compte le besoin d’équipement en amont des familles.
Vous avez créé seulement 17 960 places en crèche, soit moins de 20 % de celles promises.
Pendant ce temps, le nombre d’enfants gardés par une assistante maternelle a reculé de 16 500. Résultat : les parents ont davantage recours à la crèche, qui est pourtant un mode de garde plus coûteux pour les collectivités. On comprend pourquoi deux Français sur trois désapprouvent la politique familiale du Gouvernement.
Le problème, monsieur le Premier ministre, c’est que les perspectives pour 2017 sont pires encore, du fait de l’impact négatif de la mauvaise réforme du congé parental pour élever un enfant de moins de deux ans, de la situation financière catastrophique des collectivités locales, qui ne peuvent plus financer de nouvelles places en crèche et se retrouvent parfois même contraintes d’annuler certains projets, et de l’âge moyen des assistances maternelles qui ne cesse d’augmenter.
Au total, des millions de familles verront leurs aides baisser d’ici à 2017.
Monsieur le Premier ministre, comment assumer ce bilan désastreux, qui empêche bien souvent les femmes de concilier vie familiale et vie professionnelle ?