Samedi 8 novembre, j’étais présente à l’inauguration de la Maison des Mémoires d’Annemasse, installée dans l’ancienne prison du Pax. Un lieu symbolique, chargé d’histoire, situé à quelques pas de la frontière franco-suisse, un point de passage crucial pendant la Seconde Guerre mondiale.
Annemasse, ville frontière, fut un haut lieu de la Résistance et de la solidarité. Ici, des centaines de Juifs, traqués par le régime de Vichy et les nazis, ont trouvé refuge grâce à l’action héroïque des passeurs. Ces hommes et femmes, souvent anonymes, ont risqué leur vie pour faire traverser la frontière à des familles entières, des enfants, des résistants, vers la Suisse et la liberté. Leur courage a sauvé des vies et honoré les valeurs de l’humanité.
La Maison des Mémoires n’est pas qu’un musée : c’est un outil pédagogique essentiel, conçu avec des historiens, des enseignants et des associations d’anciens résistants et déportés. Elle propose un parcours immersif pour les collégiens et lycéens, afin qu’ils comprennent l’importance de la Résistance, le rôle des passeurs, et l’horreur de la Shoah. Transformer une ancienne prison en espace de savoir et de paix, c’est rendre hommage aux martyrs et rappeler notre devoir de mémoire.
Annemasse porte en elle une mémoire unique : celle d’une ville qui a su résister, protéger et transmettre. En visitant ce lieu, on se souvient des familles juives sauvées, des réseaux de solidarité, et des sacrifices consentis pour la liberté.
➡️ J’encourage vivement les établissements scolaires à s’y rendre : la mémoire ne doit pas être un simple récit, mais une expérience partagée qui éclaire notre présent et notre avenir.
🇫🇷 Ne jamais oublier. Transmettre toujours.





