Le prix du billet d’avion est composé de nombreuses taxes, dont la « YQ », ou « surcharge carburant », qui est la plus importante (jusqu’à 70%). Elle est destinée à compenser l’augmentation du prix du pétrole, ainsi que les dépenses de sûreté.
Depuis le mois de juin 2014, les prix des carburants ont plongé. Mais pas celui de cette taxe YQ.
Le Syndicat national des agences de voyage (Snav) s’en est plaint auprès d’Air France-KLM, jeudi 20 janvier. En effet, plus de la moitié des billets d’avion vendus dans les agences de voyage françaises sont des billets Air France.
Dans une lettre ouverte à son PDG, Alexandre de Juniac, le président du Snav rappelle qu' »en un an, le prix du baril est passé de plus de 100 dollars à moins de 50 dollars« .
Il lui demande de « procéder sans délai à la suppression des hausses carburant« .
Il écrit : « Nos clients, qui sont aussi vos passagers, ne comprennent pas l’obstination d’Air France et de quelques autres compagnies à conserver, en marge du prix de la plupart de vos billets, les hausses carburants. Vous nous contraignez, en tant que distributeurs, à être complices d’une politique que nous avons toujours combattue sur le fond et qui ne repose maintenant sur aucun fondement économique. certains de nos clients nous demandent même sous quelle forme vous allez procéder au reversement des sommes indûment perçues ces dernières semaines ».
Pour l’heure, ce courrier est resté sans réponse, nous confirme Air France. « Le problème est le même avec British Airways, Iberia ou Lfthansa, mais Air France est notre premier fournisseur », a précisé M. Mas à l’AFP. Dans sa lettre ouverte, il indique qu’en supprimant les hausses carburant, « Air France se grandira gagnera en transparence et adoptera une position de leader, largement préférable à celle de suiveur penaud, contraint par un mouvement qui sera obligatoirement initié par un de vos concurrents« .
Rappelons, comme nous l’avions signalé dans l’article de Sosconso intitulé Quelles taxes aériennes se faire rembourser en cas d’annulation, que celui qui demande le remboursement de la taxe surcharge en carburant n’obtient pas souvent gain de cause : « Elle n’est que très rarement restituée« , a constaté une députée, Virginie Duby-Muller (UMP, Haute-Savoie), dans une question écrite au gouvernement en date du 18 février 2014: « Chaque compagnie aérienne applique sa propre politique. Cette situation occasionne des conséquences financières importantes pour les particuliers et un déséquilibre des restitutions en cas d’annulation du contrat. » La députée a demandé un éclairage au gouvernement.
Le ministère des transports lui a répondu le 20 mai 2014 que « la taxe est assimilée à tort à un prélèvement obligatoire. Elle ne constitue pas une taxe mais un élément du prix de revient du billet entrant dans la composition du tarif demandé au passager ». Par conséquent, « son remboursement dépend des caractéristiques du billet acheté dans le cadre du contrat de transport ». Elle n’est donc remboursée que si le billet est remboursable.
Raison de plus pour en faire baisser le prix, non?
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