Monsieur le Conseiller d’Etat, cher Serge
Monsieur le Préfet,
Madame la Directrice du programme en faveur du trafic d’agglomération,
Madame et Messieurs les Sénateurs, chère Sylviane, cher Loïc, cher Cyril,
Monsieur le Président du Conseil départemental, cher Christian,
Mesdames et Messieurs les conseillers régionaux et départementaux,
Monsieur le Président d’Annemasse agglo,
Mesdames et Messieurs les maires et élus, français et suisses, avec une mention particulière pour mon suppléant Jean-Paul BOSLAND,
Madame la Présidente des TPG
Mesdames, Messieurs,
Quel plaisir pour moi d’être une nouvelle fois à vos côtés en cette semaine qui fait entrer ce territoire dans l’Histoire.
Une histoire qui au fond est un recommencement. Comme le phénix, le tramway renaît de ses cendres.
Rappelons que les premiers tramways ont circulé à Genève dès 1862 et le réseau n’a cessé de croitre jusque dans les années 20. Ceux-ci allaient alors déjà jusqu’en France et en 1922, 4 des 15 lignes de tramways du réseau genevois se prolongeaient en France :
- La 7 se termine à Ferney-Voltaire
- La 10 à Douvaine
- La 12 à Annemasse et Etrembières
- La 13 à St-Julien-en-Genevois
Ce réseau s’étant révélé moins rentable et le tramway déclinant, ces lignes sont progressivement remplacées par des bus. Après la guerre, l’intensification du trafic automobile rend nécessaire la modernisation du parc. La ligne 12 survivante du réseau en juin 1969 grâce à son fort trafic, bien qu’amputée de certains tronçons dont celui desservant Annemasse, fermé en 1958. L’irruption du pétrole a également mis fin progressivement à ces modes de transport.
Depuis les flux de déplacements en voitures se sont fortement intensifiés.
En 2011, 550 000 déplacements quotidiens sont enregistrés à la frontière du canton de Genève soit 20% de plus qu’en 2002. Et seulement 16% étaient effectués en transport en commun faute d’infrastructure et d’offres adaptées.
L’engorgement des routes a donc nécessité de lancer des chantiers de grande ampleur car nous vivons dans une agglomération de près de 1 million d’habitants.
Alors que jeudi, nous avions inauguré le Léman express, qui a consacré l’aboutissement d’un projet visionnaire, la mise en service de ce tramway constitue un deuxième trait d’union entre la France et la Suisse, venant gommer l’effet frontière.
Les 3,3 kms de cette nouvelle infrastructure de mobilité s’inscrivent en complément des autres modes de transport pour constituer un maillage efficace de notre territoire.
Ce sont près de 35 000 véhicules qui traversent quotidiennement la frontière en passant par Gaillard et Ambilly (Pierre-à-Bochet, Moëllesulaz, Thônex-Vallard, Fossard). En complément du BHNS Tango et du Léman Express, la liaison Tram permettra de réduire de 4 000 véhicules chaque jour sur les routes et d’économiser 3 000 tonnes d’émissions de CO² par an. Pour les usagers, il s’agit d’un moyen de déplacement confortable, rapide, bénéficiant d’une fréquence de passage élevée.
Je ne reviendrai pas sur les caractéristiques de cette liaison dont le financement s’agissant de la première tranche démontre une nouvelle fois une belle synergie entre les collectivités françaises, l’Etat, la Confédération helvétique et l’Union européenne en association avec l’exploitant, les TPG, chère Anne.
Tranche 1 – Parc Montessuit = > 57 M € Confédération Helvétique : 40% Etat Français : 11,45% UE : 2,32% AURA : 0,47% Conseil départemental : 21,58% Collectivités locales : 24,18%
Nous attendons évidemment l’étape d’après c’est-à-dire le démarrage de la phase 2 (Parc Montessuit > Lycée des Glières) de travaux qui n’est à ce jour pas arrêtée. La durée de cette phase de travaux est estimée à 2 ans. Pour la seconde phase si la confédération n’a effectivement pas accordé des crédits au Projet d’Agglomération n°3 et le plan de financement d’un peu plus de 28 M€ pour la phase 2 du projet, de la rue du Parc jusqu’au quartier du Perrier est en cours de montage.
Car au fond ces inaugurations nous permettent de combler notre retard mais il faut déjà s’atteler aux futurs projets comme la phase 2 du tramway ou en accélérant le développement des lignes vers Annecy, la Vallée de l’Arve ou encore les tramways de St-Julien et du Pays de Gex, chère Michèle Künzler.
Je voulais également remercier chaleureusement les techniciens et bureaux d’étude qui ont suivi ce chantier ainsi que les entreprises et leurs ouvriers qui ont œuvré pour offrir un aménagement de grande qualité aux usagers.
Je tiens d’ailleurs à condamner les actes d’incivilités qui ont dégradés les pelouses le long des rails alors qu’elles embellissent la ville et créent une ceinture verte. Je salue d’ailleurs les policiers qui ont pu identifier les auteurs de ces délits grâce à l’outil très pertinent qu’est la videoprotection.
Je tiens également à avoir une pensée pour les riverains qui ont subi ces travaux et les commerces qui n’ont pas pu tenir malgré la mise en place d’un fonds d’indemnisation.
Finalement, supprimer les tramways fut un erreur. Des décennies plus tard, elle est réparée.
Le Parlement français a récemment adopté la loi d’orientation des mobilités (LOM) dont l’ambition est d’engendrer une transformation profonde de la politique de mobilité.
Notre région n’a pas attendu cette loi et en cela il est précurseur. J’espère donc que Madame la Ministre de la transition écologique et solidaire, qui n’a pas pu venir jeudi, se rendra prochainement ici pour voir les solutions qui ont été mises en place pour améliorer les mobilités quotidiennes et diminuer les émissions de gaz à effet de serre, les transports étaient l’une des principales sources de pollution de l’air :
- des transports en commun
- des P+R
- mais aussi des modes doux et
- l’incitation au covoiturage et même une expérimentation avec une car-pool lane à Vallard.
Nous pouvons donc être fiers de ces réalisations qui permettent des améliorations financières, quantitatives et qualitatives (diminution du temps perdu dans les transports et progrès pour l’environnement) pour nos concitoyens. A eux de s’en emparer !
C’est un formidable liant parmi d’autres comme la culture ou le sport qui contribuent à l’émergence d’une identité lémanique.
Vive notre région !
Vive l’agglomération transfrontalière !
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