Oeuvre en béton du sculpteur Émile Gilioli, représentant un oiseau à l’aile droite amputée, il fut inauguré le 2 septembre 1973 par André Malraux, ancien ministre du Général de Gaulle et ancien résistant.
Son célèbre discours rend hommage aux maquisards des Glières « Le plateau des Glières était peu connu; presque inaccessible, et c’est pourquoi les maquis l’avaient choisi. Mais alors que nous combattions par la guérilla, ce maquis, à tort ou à raison – peu importe : la France ne choisit pas entre ses morts ! – avait affronté directement la Milice, allait affronter directement l’armée hitlérienne. Presque chaque jour, les radios de Londres diffusaient : «Trois pays résistent en Europe : la Grèce, la Yougoslavie, la Haute-Savoie». La Haute-Savoie, c’était les Glières ».
Loin d’être un monument aux morts, il représente avant tout l’esprit des Glières, l’engagement et le sacrifice de la centaine de maquisards, tués en 1944 par des soldats allemands et miliciens français.
S’élevant tel le V de la victoire, l’une des deux flèches monte vers le ciel en signe d’espérance tandis que l’autre est comme cassée net, car toute victoire porte en elle le prix des épreuves, des souffrances et des morts. Il en sort un disque solaire, symbole de renaissance, celle de la liberté.
Cette oeuvre nous rappelle que la liberté, toujours menacée, est sans cesse à gagner.