Par décret du 22 février 2024, Gabriel Attal m’a nommée parlementaire en mission ayant pour objet l’ingénierie culturelle des collectivités territoriales en milieu rural (https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000049184862).
Selon un récent rapport de l’Inspection générale des affaires culturelles, 1/3 tiers des Français vit actuellement dans la ruralité et pour eux, les opportunités culturelles sont beaucoup plus limitées que pour le reste de la population du fait d’une faible présence d’équipements culturels de proximité(bibliothèques, équipements de cinéma ou spectacle vivant etc) et d’une faible prise en compte des publics ruraux dans les équipements urbains (question des horaires pour le spectacle vivant, des transports, de la circulation des œuvres…).
De nombreuses initiatives existent pour faire vivre une offre culturelle dans ces territoires, mais elles sont encore insuffisamment reconnues et soutenues. Dans le même temps, les territoires ruraux abritent un formidable patrimoine, qu’il faut non seulement sauvegarder, mais dont il faut aussi repenser les usages.
La mission qui m’a été confiée s’inscrit dans le cadre du “Printemps de la Ruralité” lancé par Rachida Dati et devra ainsi permettre :
– d’identifier les besoins spécifiques des collectivités territoriales et des acteurs dans les territoires ruraux en matière d’ingénierie culturelle ;
– de cartographier les types d’ingénierie culturelle : montage de projets artistiques et culturels, assistance à maîtrise d’ouvrage dans le secteur du patrimoine (entretien, restauration, valorisation, nouveaux usages), expertises pour répondre aux appels à projet existants, etc. ;
– d’expliciter la nature et les causes des difficultés rencontrées : moyens financiers, taille critique, difficultés de recrutement, formation des agents de collectivité et des élus territoriaux, etc. ;
– de formuler des propositions sur l’amélioration de l’ingénierie existante et sur les moyens de la développer et de l’amplifier afin de la rendre accessible aux élus ruraux ;
– d’expliciter quel rôle l’État pourrait jouer aux côtés d’autres partenaires, à l’instar des départements et des régions et d’identifier notamment les dispositifs et les programmes de soutien financier public existants qui pourraient être mobilisés, voire aménagés, pour répondre aux besoins diagnostiqués.
Pour rendre mes conclusions et préconisations, qui seront attendues d’ici quelques mois, je serai appuyée par le Ministère de la Culture pour échanger, notamment, avec des associations d’élus et de professionnels, des organismes de formation, des collectivités territoriales, les directions régionales des affaires culturelles, des associations nationales ou des établissements spécialisés qui proposent conseils et offres en ingénierie culturelle sur les territoires.