- Par Raphaël Gibour étudiant INSEEC
- Publié le 19/12/2012 à 18:48
Les élus UMP s’inquiètent de voir la théorie des genres influencer les manuels scolaires, les crèches et les enseignements dans le Supérieur. Ils rejettent un «militantisme» qui entend gommer «la distinction entre les sexes».
Rejoint par la député UMP Virginie Duby-Muller, ils ont demandé cette semaine ; «la création d’une commission d’enquête sur l’introduction et la diffusion de la théorie du genre en France» afin qu’«un véritable état des lieux de la pénétration de cette théorie dans l’ensemble de notre pays: politique de la petite enfance, éducation, enseignement scolaire,enseignement supérieur ,droits des femmes, droit de la famille, droit social, administration, Justice» soit mené.
Les députés ne remettent pas en cause l’intérêt des études faites sur le genre (gender studies), popularisées aux États-Unis dans les années 1970, qui ont permis de mieux analyser les inégalités entre les hommes et les femmes. Mais ils redoutent «le militantisme idéologique» de «cette théorie qui revendique une égalité abstraite entre les hommes et les femmes et part du principe que seule l’indifférenciation sexuelle pourra conduire à l’égalité».
Un militantisme idéologique fantasmé?
Les députés s’inquiètent de voir les nouveaux manuels scolaires de Sciences et vie de la terre en classe de première consacrer un chapitre à «Devenir Homme ou femme», et dénoncent les cours obligatoires enseignant la théorie du genre à Sciences Po ou dans certaines universités. Ils pointent également l’exemple de la Crèche Bourdarias ,de Seine-Saint-Denis, qui promeut une éducation asexuée. Et craignent que «l’altérité sexuelle ne disparaisse».
«Tout cela relève du fantasme» regrette Antoine, membre d’une association de défense des droits de la femme: «on ne peut pas effacer le sexe d’une personne. De toutes les manières, il y aura une construction sexuelle dont une partie est culturelle et l’autre biologique. Dire que le caractère masculin ou féminin va disparaître est d’un simplisme total».
Les députés assurent qu’ils veulent juste «ouvrir le débat». Mais pourraient bien lancer une nouvelle polémique alors que la France se divise sur le mariage homosexuel .
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