150 150 Virginie DUBY-MULLER
14ème legislature

Question N° 62435
de Mme Virginie Duby-Muller (Union pour un Mouvement Populaire – Haute-Savoie )
Question Ă©crite
Ministère interrogé > Éducation nationale, enseignement supérieur et recherche
Ministère attributaire > Éducation nationale, enseignement supérieur et recherche

Rubrique > enseignement

TĂŞte d’analyse > politique de l’Ă©ducation

Analyse > rapport. CGSP. recommandations

Question publié au JO le : 05/08/2014 page : 6595
Réponse publié au JO le : 10/03/2015 page : 1768
Date de changement d’attribution: 27/08/2014

Texte de la question

Mme Virginie Duby-Muller attire l’attention de M. le ministre de l’Ă©ducation nationale, de l’enseignement supĂ©rieur et de la recherche sur le dernier rapport du Commissariat gĂ©nĂ©ral Ă  la stratĂ©gie et Ă  la prospective (CGSP) intitulĂ© « augmenter aussi le nombre de bons Ă©lèves? Une lecture complĂ©mentaire de l’enquĂŞte Pisa 2012 ». Dans ce rapport est, en effet, prĂ©conisĂ© non seulement de baisser le nombre des « dĂ©crocheurs » mais aussi d’augmenter le nombre de « bons Ă©lèves » pour atteindre le nombre de 17 % Ă  20 % dans 10 ans – au lieu des 12,9 % actuels, contre 17,5 % en Allemagne, 21,4 % en Suisse, 23,7 % au Japon et 30,9 % en CorĂ©e. Par consĂ©quent, elle lui demande quelles suites il entend donner aux prĂ©conisations du CGSP demandant d’inclure, dans le cadre de la dĂ©marche en cours de refonte des programmes, une rĂ©flexion sur les niveaux d’exigence dans diverses disciplines ainsi que la mise en place de parcours diffĂ©renciĂ©s dès le collège avec l’introduction d’approfondissements optionnels en langue, technologie, art ou sport mais aussi en mathĂ©matiques, sciences et français.

Texte de la réponse

L’analyse des rĂ©sultats de l’enquĂŞte PISA 2012 montre que la baisse entre 2003 et 2012 de la proportion d’Ă©lèves les plus performants en mathĂ©matiques, mise en avant dans la note d’analyse n° 12 de mai 2014 du Commissariat gĂ©nĂ©ral Ă  la stratĂ©gie et Ă  la prospective, n’est pas statistiquement significative pour la France. En revanche, la part des Ă©lèves en difficultĂ© (sous le niveau 2) augmente d’un tiers, passant de 16,6 % Ă  22,4 %, alors que cette part Ă©volue peu en moyenne sur cette mĂŞme pĂ©riode pour l’OCDE. Ainsi la France fait partie des pays affichant la plus forte augmentation de la proportion d’Ă©lèves des niveaux infĂ©rieurs. La baisse des rĂ©sultats de la France s’interprète essentiellement par un accroissement du taux d’Ă©lèves en difficultĂ©. L’Ă©tude dĂ©taillĂ©e du classement de PISA 2012 met par ailleurs nettement en Ă©vidence que les rĂ©ponses jusqu’Ă  prĂ©sent apportĂ©es aux Ă©lèves en difficultĂ© ne conviennent pas. Alors que les Ă©lèves de 15 ans Ă  l’heure (scolarisĂ©s en 2de GT) rĂ©ussissent aussi bien que les Ă©lèves corĂ©ens, en tĂŞte du classement, ceux qui sont en retard (en 3e ) se situent au niveau des pays classĂ©s derniers. La loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation pour la refondation de l’Ă©cole de la RĂ©publique vise Ă  Ă©lever le niveau de tous les Ă©lèves. La rĂ©duction du nombre d’Ă©lèves en difficultĂ© concourra Ă  augmenter le nombre d’Ă©lèves plus performants. Dans son annexe, la loi du 8 juillet 2013 prĂ©cise en ce sens le cadre de la rĂ©forme du collège : « Le collège unique est organisĂ© autour d’un tronc commun qui nĂ©cessite des pratiques diffĂ©renciĂ©es adaptĂ©es aux besoins des Ă©lèves. Celles-ci doivent favoriser l’Ă©panouissement personnel et la construction de l’autonomie intellectuelle des Ă©lèves. Elles permettent la prise en charge spĂ©cifique des Ă©lèves, notamment de ceux en grande difficultĂ© scolaire. Ces pratiques diffĂ©renciĂ©es s’enrichissent de toutes les innovations et initiatives pĂ©dagogiques des Ă©quipes enseignantes, de manière Ă  ce que le principe du collège unique ne soit pas synonyme d’uniformisation de l’enseignement et des parcours de rĂ©ussite ». Dans ce cadre, la lettre de saisine du Conseil supĂ©rieur des programmes (CSP) du 4 dĂ©cembre 2013 pour l’Ă©laboration de nouveaux programmes du collège prĂ©cise : « Sans bouleverser la distribution horaire, je souhaite que des temps d’accompagnement pĂ©dagogique puissent ĂŞtre introduits au sein des enseignements que vous identifierez comme pouvant ĂŞtre prioritaires pour cet accompagnement, sur chacune des quatre annĂ©es de collège, afin d’aider tous les Ă©lèves Ă  passer ce saut qualitatif que constitue l’entrĂ©e dans le second degrĂ©. (…) Au demeurant, la particularitĂ© des trois annĂ©es du cycle des approfondissements au regard de la classe de sixième tiendra Ă  l’instauration d’enseignements complĂ©mentaires prĂ©vus Ă  l’article 51 de la loi du 8 juillet 2013, en complĂ©ment du tronc commun. Ces enseignements, dont je souhaite qu’ils aient un caractère interdisciplinaire, devront contribuer Ă  l’acquisition du socle commun par des approches pĂ©dagogiques diversifiĂ©es, tout en Ă©vitant l’Ă©cueil de la constitution de filières sĂ©lectives. » L’OCDE a saluĂ© les orientations de la refondation de l’Ă©cole en rappelant que les systèmes les plus Ă©quitables, ceux qui luttent le mieux contre les dĂ©terminismes sociaux et qui limitent les Ă©carts de niveaux entre les Ă©lèves sont souvent aussi les plus performants.

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