Le Messager, 29 avril 2015
Leurs noms ne parlent pas forcément aux habitants de la circonscription. Alicia Roger et Mélinda Gonzalez. Depuis leur permanence à Annemasse, les deux collaboratrices parlementaires effectuent un travail de proximité et de veille pour le député Virginie Duby-Muller. Avec comme maître mot : l’écoute.
Sur le bureau s’étale une pile de dossiers. Au premier plan apparaît celui de l’assurance maladie des frontaliers. Un dossier parmi tant d’autres. Dans leur pièce de travail, où les photos du député aux côtés d’élus comme Christian Estrosi ou encore de son mentor Claude Birraux s’affichent en nombre, Alicia Roger et Mélinda Gonzalez ont les yeux rivés sur leur boîte mail de leur ordinateur. Ou les oreilles collées au téléphone qui ne cesse de sonner. Le titre de leur fonction est confus. « Secrétaire, collaboratrice, attachée parlementaire », avance d’une voix quelque hésitante Mélinda Gonzalez. Cheville ouvrière de la permanence, la diplômée d’un Master de métiers du droit et de la justice est arrivée à ce poste il y a près de trois ans. « Lors du congé maternité de Virginie Duby-Muller, le député Claude Birraux recherchait un remplaçant à ce poste ». D’un statut de remplaçant à celui de titulaire.
Depuis octobre dernier, Alicia Roger est venue renforcer l’équipe dans la permanence au troisième étage de l’immeuble avenue de la Libération à Annemasse. Après une maîtrise de droit à Chambéry et un stage « non convaincant » au tribunal d’Annecy, la Haut-Savoyarde a trouvé dans sa nouvelle mission l’occasion de « pouvoir apporter une aide aux habitants confrontés à des problèmes divers ».
En contact permanent
Une vision partagée par sa collègue. « J’apprécie cette relation humaine avec les gens que nous recevons. Il ne faut pas avoir de jugement de valeur mais faire preuve de solidarité et de tolérance envers un public qui a parfois un parcours de vie compliqué », explique la native d’Annemasse « fière » de travailler sur ce territoire qu’elle connaît. Entre l’accueil des citoyens et la gestion de l’agenda du député, les attachés parlementaires jouent le rôle d’équilibriste. Par mail ou SMS « tôt le matin et tard le soir », les échanges se répètent une, deux, trois… dix… fois par jour. Tout en restant en relation avec la collaboratrice parlementaire à l’Assemblée nationale à Paris, Catherine Hurstel.
Une organisation minutieuse pour répondre au mieux « et dans les deux – trois semaines maximum » aux demandes de rencontre avec les élus et les habitants. Hormis son conseiller politique sur la circonscription, Hervé Hadamar, le député s’est entouré d’un cercle féminin. Que ce soit à Paris à Annemasse. Mais pour Virginie Duby-Muller, fortement attachée à la question de la parité homme-femme, il s’agit avant tout d’une continuité plus que d’une volonté particulière. « Christine Hurstel travaillait depuis 1986 avec Claude Birraux. Elle était donc toute légitime pour que je continue de collaborer à ses côtés. C’est avant tout les compétences et non le fait que ce soit un homme ou une femme qui m’importe », indique-t-elle en rappelant ce « rôle essentiel de premier interlocuteur à la permanence » qu’endossent ses collaboratrices dans la cité frontalière.
Avec l’élection au conseil départemental fin mars de Virginie Duby-Muller, les deux femmes devront trouver les meilleurs ajustements pour répondre aux multiples sollicitations. Rappelant toutefois qu’elles « ne rentrent pas dans la partie politique ». Et même si pour Mélinda Gonzalez, la relation avec l’élue est peut-être « privilégiée » du fait qu’elle soit « une femme et aussi une maman », il n’en demeure pas moins que les mails arrivent toujours sans cesse sur son écran d’ordinateur et que le député en déplacement sur la circonscription les lundis, jeudis et vendredis fera un point sur les dossiers en cours dès son retour à la permanence.
GUILLAUME RAYMOND
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