Ce dimanche, j’ai assisté au centenaire de la naissance de Mariane Cohn, femme résistante qui donna sa vie pour sauver celles de jeunes enfants qui allaient être déportés par la Gestapo.
NĂ©e en 1922 en Allemagne, dans une famille juive d’intellectuels, Marianne Cohn, comme beaucoup, rejoignit les rangs de la RĂ©sistance dès le dĂ©but de la Seconde Guerre Mondiale. Elle participa activement Ă des transferts clandestins d’enfants juifs dans des territoires qui n’Ă©taient pas sous contrĂ´le allemand. Grâce Ă elles, de très nombreuses vies furent sauvĂ©es. Marianne fut finalement arrĂŞtĂ©e en mai 1944 Ă Annemasse, alors qu’elle conduisait 28 enfants Ă la frontière suisse. MalgrĂ© de terribles heures de tortures, elle refusa systĂ©matiquement toutes les tentatives de sauvetage proposĂ©es par ses amis rĂ©sistants, par crainte de reprĂ©sailles sur les enfants. Elle lutta jusqu’au bout pour leur protection. Le 8 juillet 1944, Ă 22 ans, Marianne sera assassinĂ©e par des miliciens. La totalitĂ© des 28 enfants arrĂŞtĂ©s avec elle ont survĂ©cu.
Le devoir de mémoire n’est plus à démontrer mais est toujours à soutenir. Ensemble, nous devons nous souvenir non seulement du sacrifice de ces femmes et de ces hommes mais aussi de l’histoire qui constitue ce que nous sommes devenus grâce à eux et à leurs actions, pour sauver notre pays de la barbarie.
Un bel et Ă©mouvant Ă©vĂ©nement organisĂ© par la Ville d’Annemasse