Question de Virginie DUBY-MULLER
sur la politique familiale, le financement des crèches
et la condition des femmes.
Je voudrais rappeler au préalable à Monsieur le Premier Ministre que les précédentes réformes des retraites : 1993, 2003, 2008 et 2010 ont été conduites par la droite, là où la gauche proposait seulement des livres blancs et des colloques !
Monsieur le Premier ministre,
Les mesures que vous avez arrêtées hier en matière de politique familiale sont catastrophiques. Elles relèvent moins de la vision d’avenir attendue d’un Président de la République et d’un Premier ministre que de la pure vision comptable d’un chef de bureau à la direction du budget !
Vous prenez sciemment le risque de démanteler une politique familiale qui fonctionne bien et est saluée à l’étranger avec :
- une démographie dynamique grâce notamment au meilleur taux de natalité en Europe ;
- et un taux élevé d’activité des femmes.
Or, plutôt que de conforter cette dynamique, vous faites le choix d’ériger les familles en punching-ball fiscal en attaquent non seulement les familles aisées mais aussi celles des classes moyennes.
Il y 15 jours, le Président disait « plus de hausse d’impôts » et aujourd’hui, par manque de courage, vous faites les poches des familles à hauteur de 1Mds €.
En outre, je m’étonne du silence assourdissant de votre ministre des droits des femmes ! En raccourcissant drastiquement le congé parental de 6 mois pour le premier parent, vous vous en prenez directement aux femmes et à un dispositif qui leur permet de conjuguer vie familiale et vie professionnelle ! Vous pénalisez donc les femmes actives alors que par ailleurs vous voulez promouvoir la parité ; quel manque de cohérence.
Quant à vos promesses de création de places en crèches : ce sont des mots, des paroles, bref du vent. Croyez-vous sérieusement que les communes vont investir au moment où vous baissez les dotations de 4,5Mds€, là encore en vous essuyant les pieds sur l’engagement 54 du candidat Hollande ?
En conclusion, j’ai envie de vous dire « ne touchez pas aux familles » : la France n’a peut-être pas de pétrole mais elle est riche de ses femmes, de ses hommes, de ses parents et de ses enfants, vous devriez le savoir au moment-même où nous allons parler des retraites !
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