Ces Suisses qui médisent sur les travailleurs frontaliers venus de France (Challenges.fr)

Ces Suisses qui médisent sur les travailleurs frontaliers venus de France (Challenges.fr)

Ces Suisses qui médisent sur les travailleurs frontaliers venus de France (Challenges.fr) 448 112 Virginie DUBY-MULLER
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Par Bonnehorgne Xavier
 
 
 
 
 
 
 

Pour chasser les salariés français de leur pays, les populistes suisses sont prêts à tout. Y compris à raconter n’importe quoi… Explications.

 
« Souvent malades, paresseux et arrogants… » Ainsi seraient décrits les travailleurs frontaliers français par certains employeurs suisses. L’affaire révélée par un article publié ce dimanche 28 juillet par le journal helvétique le Matin a mis le feu aux poudres. On y apprenait que certaines entreprises locales se refusaient à embaucher ces candidats et n’hésiteraient plus à faire figurer la mention « Suisse et résidence Suisse » sur les critères de sélection de leurs offres d’emplois.Des révélations bien tendancieuses qui profitent en réalité largement aux mouvement patriotiques locaux qui, au gré des campagnes électorales ne cessent de monter au front contre les frontaliers.Une pratique minoritaire« Je ne comprends pas ces pratiques des entreprises. Il y a toujours plus de frontaliers chaque année qui se rendent en Suisse pour travailler. Ils sont près de 140.000. Je ne vois pas comment la ville de Genève peut se passer de cette main-d’oeuvre très qualifiée », précise Jean-François Besson, secrétaire général du Groupement transfrontalier européen (GTE).De son côté, Virginie Duby-Muller, député UMP de Haute-Savoie veut rassurer : « Ce sont des situations qui sont connues. Il y a déjà eu des plaintes de la part de frontaliers mais cela reste tout de même des pratiques minoritaires », précise l’élue qui indique que 80.000 travailleurs frontaliers viennent de Haute-Savoie.Le MCG a encore frappé 

« Ce sont des propos gratuits. Depuis quelques temps, à l’approche des élections qui auront lieu à l’automne, le Mouvement Citoyen genevois (MCG) fait campagne contre les frontaliers avec ses affiches et des tracts nauséabonds », explique un peu désabusé, Jean-François Besson.

En mai dernier déjà, le MCG, tenu par Eric Stauffer, ancien homme d’affaire, faisait scandale avec l’une de ses affiches. Au dessus d’un slogan, on ne peut plus provocateur : « Frontaliers assez », une photo réunissant au premier plan Michel Charrat, président du GTE et au second Pierre Vanek, ancien conseiller national du mouvement Ensemble à Gauche. Il y a quelques années, le sulfureux mouvement avait aussi crée la polémique en publiant sur son site internet ses « 10 commandements » contre les frontaliers.

Des frontaliers surmotivés 

« Les frontaliers qui travaillent en Suisse sont très loin d’être des paresseux. Il faut être un salarié particulièrement motivé pour aller travailler en Suisse, entre les déplacements tous les jours avec souvent les bouchons et le rythme de travail. La plupart des salariés font plus de 42h par semaine », commente Virginie Duby-Muller.

Sur le site internet de Challenges, une internaute, Kate Summerbeach, se désole de voir la manière dont certaines entreprises considèrent les frontaliers français : « J’ai 30 ans d’expérience professionnelle en Suisse et j’ai toujours constaté que les frontaliers aimaient la Suisse et leur travail, étaient discrets et consciencieux. Ils ne coûtent pas cher car ils ne profitent pas des infrastructures suisse, habitant en France voisine, tout en payant leurs impôts à Genève ainsi que leurs cotisations chômage (pas reversées à la France) ». Et cette dernière d’ajouter, totalement indignée : « Cette campagne diffamatoire, exercée uniquement contre une nationalité et contre un pays qui héberge beaucoup de Suisses à l’année est ignoble et témoigne d’un mépris blessant ».

 

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