14ème législature |
Question N° :16075 | de Mme Virginie Duby-Muller ( Union pour un Mouvement Populaire – Haute-Savoie ) | Question écrite |
Ministère interrogé > Intérieur | Ministère attributaire > Intérieur |
Rubrique > ordre public | Tête d’analyse > manifestations | Analyse > méthodes de comptage. publicité |
Question publiée au JO le : 22/01/2013 page : 736 Réponse publiée au JO le : 11/06/2013 page : 6150 Date de signalement : 23/04/2013 |
Texte de la questionMme Virginie Duby-Muller interroge M. le ministre de l’intérieur sur les chiffres donnés par la préfecture de police de Paris concernant la manifestation du dimanche 13 janvier 2013 contre le projet de loi du « mariage pour tous ». Comment la préfecture peut-elle avancer le chiffre de 340 000 manifestants, alors que le seul Champ de mars, point de convergence des défilés, était plein, et que rien que cela représente au-moins 750 000 personnes, en plus des dizaines de milliers de manifestants supplémentaires se trouvant, soit aux environs du Champ de mars, soit dans les défilés qui s’y rendaient ce qui équivaudrait à plus d’un million de personnes ? Un tel décalage entre la réalité et le fantasme des chiffres rendus publics, et donc officiels, risque de laisser penser que certains souhaiteraient minimiser la portée de cette manifestation. La volonté d’un gouvernement démocrate et républicain ne pouvant, évidemment, être celle-ci, il lui demande dans quelle mesure il pourrait être institué un moyen de comptage officiel, qui ne souffrirait d’aucune contestation pour connaître, le plus précisément possible, le nombre de personnes présentes lors d’une manifestation.
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Texte de la réponseLa méthode de comptage des manifestants repose sur des relevés de terrain précis et rigoureux effectués par des fonctionnaires de police de la direction du renseignement. Positionnés en hauteur, à deux endroits du cortège, ils enclenchent un compteur à main à chaque ligne de manifestants, après avoir préalablement calculé le nombre de personnes présentes sur chaque ligne. Ces dispositifs sont établis dans des zones stratégiques, c’est-à-dire dans des portions « test » de chaussée dont les dimensions (largeur, longueur) sont connues et qui permettent ainsi d’établir un comptage opérationnel des manifestants, en fonction de la largeur de voie occupée, de leur densité (comptage effectué par groupe de 10 à 100 personnes) et de leur temps de passage sur les zones prédéfinies. Cette méthode est d’une totale objectivité. Par ailleurs, comme il est d’usage lors des défilés d’importance significative, l’ensemble de la manifestation du 13 janvier a été enregistré. Le recomptage entamé dès le lendemain du rassembllement à partir du visionnage intégral des supports vidéo a permis de confirmer l’évaluation communiquée dimanche soir par la préfecture de police, à savoir 340.000 manifestants – le chiffre exact étant même légèrement inférieur. La préfecture de police tient l’intégralité de ces enregistrements à disposition des journalistes et des organisateurs de la manifestation. Lors de précédents rassemblements tenus à Paris à l’automne 2010, plusieurs opérations de recomptage effectuées par des organes de presse à partir d’enregistrements vidéo similaires avaient abouti à la publication de résultats très proches de ceux annoncés par la préfecture de police, bien souvent même légèrement inférieurs. Des opérations de même nature ont été effectuées en ce début d’année avec des représentants de la presse qui en ont rendu compte et l’objectivité de la méthode n’a pas été mise en cause.
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