REUNION DU GROUPE D’ETUDES INDUSTRIES MECANIQUES SOUS LA PRESIDENCE DE MARTIAL SADDIER ET EN PRESENCE DE VIRGINIE DUBY-MULLER :
AUDITION D’HERVE PICHON, DELEGUE POUR LES RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS PUBLIQUES DU GROUPE PSA PEUGEOT CITROEN ET DE MATHILDE LHEUREUX, COLLABORATRICE
Le Groupe d’études Industries Mécaniques présidé par Martial SADDIER s’est réuni ce jour à l’Assemblée nationale. En présence de Virginie DUBY-MULLER, dont Martial SADDIER a salué la présence, le Groupe d’études a auditionné Hervé PICHON, Délégué pour les relations avec les institutions publiques du Groupe PSA Peugeot Citroën et Mathilde LHEUREUX, Collaboratrice de ce groupe pour les relations institutionnelles.
Au cours de cette audition, Hervé PICHON est revenu sur les discussions en cours avec un certain nombre de partenaires quant à l’évolution capitalistique bien qu’il soit actuellement encore compliqué de donner plus de détails sur ce sujet.
L’ancrage local du Groupe PSA Peugeot Citroën est historiquement très fort. Le Groupe reste le 1er employeur dans 8 régions de France et le 1er employeur en France. Il est l’un des poids lourds du secteur automobile.
Ces dernières années, 5 millions de ventes d’automobiles ont disparus en Europe. Sur notre continent, 56% des ventes d’automobiles avaient lieu en Europe occidentale. La crise des dettes souveraines dans ces pays a donc considérablement impacté le Groupe PSA Peugeot Citroën. Cette crise a également crée en Europe une situation de surcapacité de production dans l’industrie automobile.
Un plan de restructuration a donc été lancé. Il est impératif d’avoir des voitures qui soient dans le marché car des voitures qui ne le sont pas, cela s’avère discriminatoire.
Le Groupe PSA Peugeot Citroën souhaite aussi avoir des relations durables avec ses fournisseurs. Il a ainsi proposé 17 nouveaux produits dont 9 en Europe dans une logique de montée en gamme en 2013, afin de conquérir une nouvelle clientèle. Le Groupe souhaite aussi maintenir un outil industriel en France qui se traduit par la gamme DS, véritable succès en Europe et en Chine.
Des recherches et développements sur le moteur diesel ont également eu lieu, 85% de ces moteurs étant fabriqués en Europe. Sur les véhicules diesel, le filtre à particules Nox et Comon rail sont des innovations du Groupe PSA Peugeot Citroën, innovations qui ont été généralisées dans le monde. Selon Hervé PICHON, le diesel « propre » Euro 6 a de l’avenir compte tenu des engagements de la France en matière d’émissions de CO2.
Cette année, 50 000 véhicules équipés de la technique hybride ont été vendus faisant du Groupe PSA Peugeot Citroën le deuxième constructeur sur ce domaine. Ce dernier a également présenté récemment un nouveau concept dit Technologie Hybrid Air soit 70 kilomètres avec zéro émission de CO2.
Le Groupe PSA Peugeot Citroën est en France pour la 6eme année consécutive le premier « déposeur » de brevets avec plus de 1 000 brevets déposés. L’alliance avec General Motors va monter en puissance avec un objectif fixé de fabriquer en commun à terme 70 0000 véhicules par an.
L’internationalisation des ventes a augmenté de 20% en 1990 et de près de 42% à ce jour. En Chine, le Groupe représente 3% des ventes et est en constante progression.
Martial SADDIER a interrogé les représentants du Groupe PSA Peugeot Citroën sur la question du financement du renouvellement des 13 millions de véhicules anciens, essence et diesel. Il a souhaité connaitre leur avenir et l’impact sur la pollution.
Hervé PICHON a répondu que le renouvellement des véhicules les plus anciens est très long car ce n’est pas un choix mais un fait pour les propriétaires. Un levier est donc nécessaire pour accélérer le renouvellement. Il faudrait une mesure avec un effort financier significatif pour accompagner le renouvellement sur des critères objectifs de performance énergétique des moteurs. Il faudrait se servir par exemple de la contribution énergie climat pour financer le renouvellement des vieux véhicules euro 1, 2 et 3.
Les objectifs annoncés par le Groupe PSA Peugeot Citroën sont les suivants : maintien d’un million de véhicules fabriqués en France ; maintien d’un véhicule par grande unité de production ; maintien de la recherche sur le train et le moteur de propulsion en France. L’investissement s’élèvera à 1,5 milliards d’euros en France d’ici à 2016. La poursuite du développement à l’international est indispensable car l’Asie devrait représenter la moitié des ventes automobiles dans les années à venir.
Par ailleurs, le Groupe veille à stratégiquement différencier les marques Citroën confort montée en gamme car la marque DS reste une marque à part entière de Peugeot, gage historique de sécurité. Le Groupe est également vigilant à ce qu’aucune marque ne soit délaissée, estimant que c’est une richesse d’avoir 2 marques, voire bientôt peut être 3.
Enfin, au sein du département achat existe une cellule pour traiter les difficultés éventuelles avec les sous-traitants. Une plateforme automobile existe également pour se parler, échanger, se conforter et innover ensemble. Le véhicule à 2 litres au 100 en est un parfait exemple.
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