A l’Assemblée, l’UMP attaque le gouvernement sur la politique familiale
A l’occasion des questions au gouvernement, l’UMP a de nouveau pilonné la majorité mercredi après l’annonce de la diminution du plafond du quotient familial.
Il le savait. En annonçant une réforme de la politique familiale, qui vise à combler le déficit de la branche famille de la Sécurité sociale, le gouvernement devait s’attendre à des séances houleuses à l’Assemblée nationale. Mercredi, l’UMP a ainsi a chargé la majorité socialiste lors de la séance des questions au gouvernement.
Hervé Mariton a lancé la première charge contre l’exécutif, qui a choisi lundi de diminuer le plafond du quotient familial, augmentant ainsi les impôts pour 12% des ménages. « Demain, pour le même niveau de vie, une famille avec enfants paiera beaucoup plus d’impôts qu’un ménage sans enfant ou qu’un célibataire », a commenté le député UMP de la Drôme, rappelant la promesse de François Hollande de ne pas augmenter les impôts en 2013 et 2014, comme le président l’a répété plusieurs fois. « Vous prenez le risque d’une révolte des contribuables », a mis en garde l’un des principaux opposants au mariage pour tous. « Nous reviendrons sur ces décisions », a-t-il ajouté.
« Vous faites les poches des familles »
« Vous prenez sciemment le risque de démanteler une politique familiale qui fonctionne bien », a pour sa part dénoncé Virginie Duby-Muller, députée UMP de Haute-Savoie, qui a également accusé la majorité de « transformer les familles en punching-ball fiscal ». « Vous faites les poches des familles à hauteur d’un milliard d’euros », a-t-elle encore lancé, implorant le gouvernement Ayrault : « Ne touchez pas aux familles! »
« S’il faut faire des économies, c’est parce que vous nous avez laissé des déficits considérables ces dix dernières années », a répliqué la ministre des Affaires sociales et de la Santé Marisol Touraine, rappelant que les allocations familiales n’étaient « absolument pas impactées ». Sa collègue en charge de la Famille, Dominique Bertinotti, a de son côté souligné que cette mesure « ne concerne que 12% des familles les plus aisées ».
Mardi, c’est le Premier ministre qui était déjà monté au créneau pour défendre la réforme. « Nous avons décidé de sauver ce modèle, tous les enfants continueront de percevoir les allocations à travers leurs parents, quel que soit leur milieu », avait assuré Jean-Marc Ayrault. Pour le chef du gouvernement, cette réforme « est la preuve qu’on peut sauver le modèle social français en le réformant, en réduisant les injustices, en répondant à des besoins nouveaux et en apportant plus de solidarité ».
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